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Bonjour à tous, je vais tâcher de vous expliquer la situation sans trop donner de détails impersonnels. Hier soir, une amie a posté un article sur un site où elle expliquait qu'elle était en proie à un profond désespoir. Deux amis qu'elle connaissait depuis plus de quatre ans ont révélé leur vrai visage, celui de monstres odieux et insensibles. Ils ont commencé à répandre des rumeurs sur elle, ruinant sa réputation sur plusieurs sites d'art. De plus, le destin semble prendre un plaisir cruel à s'acharner sur elle, car son chien a tristement attrapé le cancer et va mourir prochainement. Vu tout ce qu'elle a fait pour moi, j'ai pris la décision de tout faire pour lui remonter le moral. Hier matin, alors que j'étais en Espagne et sensé dormir, j'ai passé trois heures à lui écrire un poème, puisant toutes les ressources de mon coeur et de mon âme. Ce poème est le tout premier que j'écris en Anglais, j'avais déjà posté un poème sur Poketerra qui n'était pas franchement terrible, mais celui-ci, j'y tiens particulièrement. Alors, je vous en fais part, voici ce que j'ai tiré du plus profond de mon coeur, en écoutant en boucle des musiques de Fayritale :
Marchant sur un chemin qui s’éclairait au rythme de mes pas, je relevais lentement la tête pour savourer chaque instant de ce changement d’atmosphère tant espéré. Mon esprit libéré de ces chaines qui me retenaient dans un monde sombre, désolant et sans saveur, mon être se dirigeait vers un univers de joie et de lumière. Pas un seul obstacle ne se trouvait sur cette route me conduisant à mon idéal, personne pour m’arrêter, pas d’imprévu à l’horizon. Aucune nostalgie pour mon passé ne me poursuivait, pas la moindre chance que je fasse demi-tour. Trépignant d’impatience, ma cadence s’accélérait, mes jambes jouissaient du plaisir de la liberté. Mais c’était avec lenteur que je me hâtais, pour pleinement ressentir l’apogée d’une flamme intérieure longtemps, bien trop longtemps étouffée par une pluie de tourments. Un monde remplis d’aventures m’attendait avec impatience. Tout était encore noir autour de moi, mais au loin, la lumière de mes rêves brillait. Encouragé par l’enjouement que m’apportait cet éclat, je me suis mis à courir à travers un paysage étincelant de toute sa beauté qui se dessinait à mesure que je progressais. Mon cœur qui avait été gelé après ces six ans passés dans le froid éternelle de mon ennuyeuse routine, s’entoura du feu ardent généré par la ferveur de mon idéal. Le soleil couronnait le ciel bleu dégagé de tout nuage d’amertume, plus rien ne m’obligeait à garder les pieds sur terre, je pouvais enfin prendre mon envol. L’aura chaude de la délivrance m’enveloppait et me fit pousser des ailes afin que je puisse atteindre ma lumière. Ces ailes flamboyantes me procurèrent un bonheur si intense qu’en quelques instants, je me retrouvais à plusieurs mètres du sol. Tel un ange, je traversais les cieux en laissant derrière moi un passé obscur et inintéressant. Lorsque notre volonté et notre détermination croisent leur chemin, le ciel n’est même plus une limite à nos rêves. Désormais loin de ce cachot où les barreaux de ma chimère m’avaient retenu prisonnier, j’allais enfin connaitre l’extase de devenir le maître de mon avenir. La perle lumineuse était de plus en plus proche, il me suffisait de tendre le bras pour prendre mon destin en main ! Mais elle était toujours là et attendait la dernière seconde, pour que la chute n’en soit que plus douloureuse… Durant un moment, ou je sentis mon cœur s’éteindre, je pouvais presque entendre les ricanements narquois de la fatalité. Ce fatalisme de la réalité, comme pour se délecter le plus longuement possible de la décadence qui me guettait, arrachait les plumes de mes ailes une par une en m’entrainant peu à peu dans une chute vers les abysses. Toute trace de joie dans ma vie passée s’estompait, sans même m’accorder un dernier rappel de mes souvenirs les plus chères, ceux où je courrais à travers des champs verdoyants et où j’avais déployé mes ailes, pour la première et la dernière fois. Les couleurs chaudes qui égayaient le paysage dans lequel je m’étais enfui prirent de déprimantes tournures, froides, inquiétantes et ténébreuses. Pendant cette chute qui me semblait interminable, je regardais avec impuissance l’éclat de mon idéal s’éloigner. Lorsqu’elle fut lassée de me voir sombrer, elle autorisa le sol à m’achever une bonne fois pour toute. Je l’ai percuté avec une telle violence que mes os volèrent en éclat en ne manquant pas de me perforer le cœur. Paralysé, incapable de bouger n’y même de respirer, je gisais à peine conscient au milieu d’une terre morte. Les arbres avaient perdues leurs feuilles vertes ne laissant que des branches sans vie, l’herbe des champs avait dépéri semant à la place un vaste désert de désolation et le ciel fut englouti par les ténèbres. Mon âme vidée de tout espoir baignait dans une mare de sang. Ma vision s’assombrissait et se troublait. Quelle triste nouvelle d’apprendre que mon unique délivrance sera la mort. Voilà donc comment résumer ma vie… Juste la tentative absurde de vouloir me délivrer des chaines de ma réalité pour atteindre un idéal et échouer à la dernière minute à cause d’un monde qui refusait le moindre instant de bonheur. La joie de vivre, ce n’était pas pour moi et l’univers s’amusait à me le rappeler sans arrêt. Alors que je donnais mon dernier souffle de vie, j’aperçus que l’éclat de mon idéal brillait toujours haut, très haut dans cette étendue sinistre… Comme une étoile qui nous guide même dans l’obscurité la plus totale. Dans un dernier élan d’espoir futile, je tendais le bras dans sa direction, faisant comme si je la saisissais de loin. Mais ma main tomba lourdement sur le sol, lorsqu’un coup de vent éteignit cette seule source de lumière qui avait éclairé le tableau noir de mon existence. C’était la fin d’un injuste combat, se concluant par ma cuisante défaite. Plus aucun bruit… Plus aucun mouvement… Plus aucune respiration… Plus aucun battement… Plus aucune notion de vie… Quand soudain, je rouvrais les yeux en me redressant dans un sursaut. Le cœur cognant violemment dans la poitrine, la respiration courte et précipitée ainsi que le front en sueur, je regardais autour de moi pour me resituer. Bien que l’atmosphère était toujours aussi obscure et lugubre, j’avais quitté l’inquiétante terre qui m’avait vu trépasser. Je me suis mis debout sans mal, repoussant les tissus sales et brunâtres qui me servaient de draps, et je me suis dirigé vers un tonneau renfermant de l’eau tiède. L’étagère branlante et vide de toute connaissance qu’un livre pourrait m’apporter attirait toujours mon regard lorsque je passais à côté. Finalement arrivé en face du baril, je joignis mes deux mains pour saisir un peu de cette substance trouble dont la limpidité avait été altérée par le temps. De toute façon, j’avais déjà perdu le goût de la vie, ce n’était pas cette eau insalubre qui allait me rendre malade. Rassasié, oserais-je dire, je me suis recouché après avoir plusieurs fois toussé pour évacuer la crasse que je venais d’ingurgiter. Allongé à même le sol sur un peu de paille, je jetais un dernier regard à travers la pièce fermée à clé qui ressemblait plus à une prison qu’à une chambre, avant de replonger dans un profond sommeil. En fait, il y avait bien un trou carré qui apportait un semblant de lumière. On aurait pu croire que cette fenêtre donnait sur la liberté et le bonheur d’être en vie. Mais non… ce n’était que la suite de cette immense prison qui me retenait prisonnier depuis seize longues années. Je redoutais le soir, car je ne faisais que m’endormir en attendant la journée du lendemain qui serait la même que la précédente. Ma vie n’était qu’une simple routine, qu’une simple répétition des évènements de la veille… [...]
Un vieux projet de Poketerra était d'ouvrir un serveur Minecraft pour pouvoir nous retrouver sur un jeu commun et qui soit gratuit. De cette manière, on aurait pu parler d'autre chose que de pokemon et se réunir dans milieu nouveau. La première tentative (de loin que je puisse me souvenir en tout cas) fut un échec, par manque d'adhérent au projet. Un deuxième essai fut avec Spiner, mais cela s'est soldé par un deuxième échec, par incapacité à ouvrir un serveur dédié. Or ! J'ai l'honneur et le privilège de vous annoncer qu'à partir d'aujourd'hui, le serveur a ouvert ses portes !
Il était une fois un jeune adolescent fan de pokemon. Depuis tout jeune, il adorait écrire et s'adonner à des activités culturelles. Un jour, alors qu'il se laissait dériver sur ce vaste océan qu'est internet, il découvrit un site du nom de Poketerra. Des news pokemon ? Des soluces de jeux ? Une ambiance assez sympa ? Pourquoi ne pas s'inscrire pour rejoindre cette communauté qui partage la même passion ? En quelques clics et après deux-trois ragequits par ce qu'il ne trouvait pas de pseudo, il se nomma pokeyoshi. Ses premiers articles sur son blog étaient pitoyables, mais il faisait de son mieux (quoi que...) pour tenter de s'intégrer tout en restant lui-même. Mais sur ce chemin qui semblait être un long fleuve tranquille se cachait des piranhas... Violence et insultes gratuites, voilà ce à quoi des esprits corrompus prenaient du plaisir. Mais son âme n'allait pas sombrer des les ténèbres glaciales de la réalité pour autant ! Il décide finalement de prendre un peu de recul et de revenir lorsqu'un soleil plus lumineux serait apparu. Ses écrits s'amélioraient de jour en jour, pour rien au monde il n'aurait abandonner la flamme de son idéal. Lorsqu'il fouillait son historique pour retrouver l'adresse d'un site qu'il avait visité la veille (il mit énormément de temps car il n'avait jamais effacé son historique, il n'a rien a caché ni d'activités suspectes à camoufler...), il retrouva ce bon vieux site. Un sourire mesquin se dessina alors sur sa face lorsqu'il aperçut qu'un petit 5 couleur rouge sang se trouvait juste à côté du mot avertissement sur le profil des haineux sans âme. Sa patience avait finit par payer ! Pas besoin de se venger lorsque le glaive de la justice tranche les têtes de nos ennemis pour nous ! Aujourd'hui, il est de retour sur Poketerra où il partage avec cette communauté ce pourquoi il passe le plus clair de ses temps libres, sa fameuse fanfiction. Il voulut s'allier à une jeune fille adorable et qui possédait une âme semblable à la sienne. En revanche, elle était fort nostalgique de son passé donc ne voulut pas briser le dernier lien qui la reliait à une de ses vieilles amies disparues. Il comprit. Il continua ses recherches et tomba sur un gars bizarre et perturbant qui piqua au vif sa curiosité. A la fois il était d'un esprit pervers et dangereux à consommation abusive, et d'un autre côté il possédait une âme sympathique à côtoyer. Il s'est donc allié à ce jeune garçon fan des dialga en boite et des oiseaux en or. Ce psychopate avait comme amie un feunard brillant, juste un dédicace pour elle qui se reconnaîtra. Désormais, avec son lucario shiny que lui a offert sous la contrainte un ancien Dragon Rouge qui n'est autre que Phelwyn, il forme avec son allié L'Alliance Jaune. Le destin a croisé les chemins de ces deux pokemon chromatiques pour le pire et... nah, juste pour le pire...
L’Etoile Bleue Spoiler : Que pouvais-je faire face à eux ? Des dizaines, voire peut-être des centaines de drattak en face de moi. Mais le pire dans cette histoire, c’était le regard froid et vide que me jetait Rayquaza. En bas, la guerre faisait rage et en haut c’était le ciel ; j’étais encerclé. Qu’avais-je donc fait de mal pour me retrouver dans cette situation ? Je n’avais ni agressé personne ni pris part à cette guerre. Mes tentatives étaient veines, mais c’est tout ce qu’il me restait, un peu d’espoir : « Je vous en prie, croyez-moi ! Je ne suis pas votre ennemi … Je ne suis pas comme eux !! » Leur ai-je supplié. Mais en plus d’être aveugles, ils étaient sourds. Alors qu’ils préparaient leur ultralaser, je repensais à la dernière fois où j’avais été libre … c’était il y a beaucoup trop longtemps. Ce moment où j’avais volé avec cette fille qui me ressemblait, physiquement et moralement tandis qu’on traversait le ciel en plein coucher de soleil. Son simple sourire arrivait à me faire oublier le sombre endroit où je vivais. J’avais passé ma vie à vouloir m’élever, voilà que maintenant je tombais … Plusieurs heures passèrent, mon corps gisait au-milieu de tous ces cadavres, certains d’un camp, certains de l’autre. Je serrais mon ventre, comme si mes mains pouvaient soigner ma blessure. Je crachais du sang et je commençais peu à peu à perdre connaissance. Tout s’assombrissait autour de moi : ma vision, le ciel, mon âme, mon esprit. « Non … NON ! » ai-je tenté de crier, je ne voulais pas mourir ici, avec toutes ces ordures de ténéfix. Pourquoi me voyaient-ils comme un ennemi ? Mon esprit n’est pas corrompu contrairement aux autres et … et … je veux dire que … enfin … Pourquoi suis-je sensé mourir ici ? Pourquoi personne n’essaye de me comprendre ? Pourquoi une fin si atroce à quelqu’un qui désire la paix ? Pourquoi suis-je un obscur alors que j’ai une âme si pure ? Pourquoi des innocents doivent-ils payer pour les erreurs des autres ? Trop de pourquoi, et trop sans aucune réponse … Il ne me restait qu’une seule chose à faire : fermer les yeux. Comment dire ? C’est assez étrange car en fermant les yeux, je voyais autre chose, j’arrivais à oublier la réalité ; ce qui était en train de se passer tout autour de moi. Je me remémorais le seul bon moment de ma vie : ma rencontre avec Latias. Spoiler : Depuis toujours, je refusais de croire aux paroles de « mon maître » comme il voulait qu’on l’appelle. Jour après jour, il nous répétait à tous la même chose, juste dite différemment. Il haïssait les Lumineux, comme quoi ils étaient mauvais et complotaient contre nous en secret. C’est triste de voir que quasiment tout le monde se rangeait de son côté et suivait ses ordres sans réfléchir. Les Obscurs ont vraiment un esprit fragile, corrompu trop facilement. A mes yeux ils ne représentaient que des enveloppes de chair vide et sans âme. D’après moi, on peut classer les pokemon en trois groupes : le meneur qui exige que tous adoptent son état d’esprit. Les suiveurs ou les esprits faibles qui obéissent aveuglément au meneur. Et les âmes solitaires qui tentent de fuir cette terrible réalité, j’étais bien le seul malheureusement … De notre côté règne une nuit éternelle. Pas de soleil, pas de lumière, pas de chaleur … Trouver de la nourriture ici est difficile, je ne comptais plus tous ceux que je voyais mourir de faim chaque jour. Les Lumineux par contre avaient tout pour eux : de grandes plaines verdoyantes, de la nourriture en veux-tu en voilà, des paysages splendides et le soleil. Quand j’y repense, je comprends un peu mieux pourquoi un grand nombre d’entre nous était jaloux du camp opposé. Toutefois, c’est Darkrai qui a organisé notre territoire de cette façon, alors je ne vois pas en quoi nos « ennemis » étaient responsable de notre situation. La vérité c’est que nous sommes aux yeux de ce démon rien de plus que de simples pantins qu’il croit pouvoir manipuler. Il remet tout sur le dos d’Arceus alors que si notre peuple en est là aujourd’hui, c’est entièrement de sa faute. Ici, c’est un véritable pandémonium : les montagnes, les forêts (si on peut réellement appeler ça des forêts …), tout est noir et désert. Le vent ne souffle pas, on dirait presque que le temps s’est arrêté à minuit. Le ciel est … déprimant … Une brume persiste continuellement dans l’atmosphère, formant une sorte de dôme au-dessus de nous. Je suis certain que ce monstre aspire à faire sombrer notre esprit pour mieux le manipuler à sa guise. Il n’accepte aucune contradiction et tous ceux qui refusent de se soumettre à lui sont immédiatement exécutés … Heureusement pour moi, je suis l’un des rares Obscurs qui possède la capacité de voler. Du coup, je peux aisément fuir cette glaciale existence pour vivre différemment. En fait, je suis l’unique obscur qui ose essayer de trouver un idéal meilleur… Ma seule activité qui m’aide à m’évader, au sens propre et figuré, est de m’affranchir de la règle la plus importante : ne jamais s’approcher du territoire des Lumineux. La frontière qui délimite les deux camps est un immense cratère sans fond, le seul moyen de se rendre de l’autre côté est de survoler cet abîme. Trouver un idéal et l’atteindre sont deux choses totalement différentes. Des fois je me dis que je ne suis peut-être pas le seul à croire en un monde meilleur. Ce pourrait-il qu’un autre pokemon souhaiterait lui aussi réunir nos deux peuples ? Si ça se trouve, il y a une deuxième flamme qui brûle dans toute cette obscurité… A proprement parlé, je ne me suis jamais rendu au-delà de cette séparation. Chaque fois que je décidais de foncer et de prendre mon avenir en main, j’oubliais trop vite que j’étais enchainé au mur de la réalité. Ces chaines qui me retenaient étaient celles de ma peur. Oui ! J’ai beau dire que je suis contre Darkrai, je n’ose pas imaginer ce qu’il pourrait me faire subir s’il apprenait ma désobéissance. C’est … c’est de la barbarie !!! Ce n’est même pas de la torture ça !! C’est juste … l’horreur à l’état pure … C’est pas que je suis incapable vous décrire ça, c’est que je n’ose pas !! Ce qu’il fait aux traîtres … bon sang. Croyez-vous qu’ils supplient de les laisser en vie ? Non ! Loin de là … ils le supplient de les achever… Quand vous avez subit ses traitements, la mort devient une délivrance. Bien qu’avec Raikou, Entei, Suicune et Giratina j’appartenais à la famille des pokemon Légendaires Obscurs et que donc, j’avais un rôle important à ses yeux, je tremblais à l’idée de subir ses représailles. Enfin bref, voici comment j’ai rencontré cette merveilleuse étoile rouge … Quelques jours à peine avant la guerre qui fit trembler notre monde, j’avais assisté à un autre discours terrifiant de Darkrai. (Je ne vais pas me répéter). Cette fois-ci, j’en avais assez, je voulais fuir et enfin briser cette muraille de terreur qui m’empêchait d’atteindre ma lumière depuis bien trop longtemps. Je fermai les mirettes et fonçant à vive allure, j’atteignis le territoire des Lumineux. Les rayons du soleil m’avaient presque rendu aveugle. Spoiler : Lorsqu’enfin, j’arrivai à ouvrir les yeux, ceux-ci se sont immédiatement remplis de larme. Et pour la première fois de ma vie, c’était des larmes de joie. Toutes ces couleurs, je n’en avais jamais vu d’aussi vives ! C’était magnifique ! Ma curiosité s’enflamma d’un seul coup. Qu’est-ce donc que cela ? Un arbre ? Oui c’en est un mais, qu’est-ce donc que cette petite chose rouge suspendue à une branche ? Doucement, je l’ai saisie entre mes mains et je l’ai goutée : sucré, juteux, légèrement acidulé, je découvrais de nouvelles saveurs. C’est sûr que ça me changeait des repas à base de feuilles pourries … Ma langue et mon palet étaient en plein extase ! Tout de suite j’en repris une deuxième, et puis une troisième. Ah ha jamais je ne m’étais autant régalé !! Après la quinzième, j’ai jeté un coup d’œil en direction du ciel. J’ai laissé mon repas à moitié mangé me glisser des mains et je me suis envolé. Au début, je pensais que j’étais piégé dans les flammes de l’enfer. J’avais l’impression d’être en feu, normal vu que c’était la première fois que le soleil me baignait de ses rayons. Mais assez rapidement, la douleur se transforma en une douce sensation de chaleur. L’astre de feu ne réchauffait pas seulement mon corps, il ravivait aussi la flamme de mon cœur. Toutes ces années passées à errer dans l’ombre avaient presque réussi à étouffer le feu de mon âme. Pour la première fois de mon existence, je me sentais revivre … Le vent me caressait le visage tandis que l’horizon m’offrait une vue à couper le souffle. Je voltigeais, tantôt vers la droite et tantôt vers la gauche. Un petit looping suivi d’une chute libre de plusieurs centaines de mètres pour finalement m’arrêter à quelques centimètres du sol. Ce n’est pas fini : je redécolle vers d’autres cieux, je tends les bras et je ferme les yeux pour laisser mon instinct me guider. Plus que vivant, j’étais libre. Mes chaines brisées et mon passé derrière moi, rien ne pouvait plus me stopper. Pourtant, j’avais la curieuse impression que quelque chose manquait. Le ciel n’est même plus une limite pour moi, toutefois, j’étais persuadé que la flamme de mon âme pouvait croitre davantage. Fort pensif, je continuais ma route, jusqu’à l’apercevoir… D’abord, c’était juste un petit point rouge au loin qui se déplaçait. Un autre pokemon volant ? Très lentement et sûrement, je me rapprochais. Bien évidemment, j’étais un peu angoissé à l’idée de rencontrer un membre des Lumineux. Peut-être allait-il m’attaquer en se rendant compte que je ne n’étais pas comme lui. Cependant, je désirais au plus profond de moi-même saluer cet étranger. Ma raison voulait me faire reculer par sécurité. Pourtant, mon corps décidait de suivre ce que me dictait mon cœur, alors j’ai choisi de lui faire confiance. Il avait ses raisons que celle-ci ne comprenait pas. L’ombre rougeâtre s’arrêta net ; elle regardait dans ma direction. Je me figeai un instant pour ensuite continuer ma route. Maintenant, ce pokemon se dirigeait lui aussi vers moi ! Mon cœur s’emballa d’un seul coup, pas par inquiétude, mais par excitation. Tellement de questions se bousculaient dans ma tête : qui était ce pokemon ? Comment s’appelait-il ? D’où venait-il ? De quel type était-… ELLE ? Devait-elle elle aussi … … Plus le temps de penser, nous étions face à face … Nul besoin de s’exprimer oralement pour transmettre un message : Elle leva la main droite, je levai ma main gauche. Elle pencha la tête à droite, je penchai ma tête à gauche. C’était bien plus impressionnant que de regarder mon reflet dans l’eau... D’une voix assez hésitante, elle débuta la conversation : « Bon… bonjour ? » « Heu, hum … salut … » « Je m’appelle … Latias, et toi ? » « Ca par exemple ! Je m’appelle Latios ! On a le même prénom ! (raaaah mais quel idiot je peux être des fois) Enfin non … heu … je veux dire que …. enfin tu vois …. c’est …. presque … pareil ? » Mon air embarrassé et mon bégaiement la firent rire : « Hi hi hi ♪ Tu es plutôt maladroit avec les filles toi ♪ » Une vague de bonheur me submergeait : ses yeux pétillaient à la lumière du soleil pendant que la délicate fleur rose accrochée dans ses cheveux permettait à tout un bouquet d’éclore autour de mon cœur. Son sourire était un véritable soleil qui ravivait mon âme. Son parfum me transportait dans un autre univers, loin des soucis de ma vie quotidienne. Aucune importance pour elle que je sois un Obscur, elle ne me jugeait pas selon l’avis des autres, elle me voyait tel que j’étais vraiment. Son esprit n’était pas aveuglé par les mensonges que ses pères lui avaient racontés à notre sujet. Que demander de plus ? Je vivais, J’étais libre, Et enfin je partageais ma liberté avec quelqu’un. Dorénavant, la perfection n’était plus un idéal inaccessible.