Bienvenue Invité(e)
Inscription
|
Connexion
Galerie
Nouveautés
Galeries
Blog
Nouveautés
Blogs
Archives
Créations
Articles
Catégories d'articles
Tops
Top10
Top10 Alliances
Top10 Collectionneurs
Top10 Réputations
Top10 Succès
Top Divers
Espace Membre
Accueil
Board Oekaki
Forum
T'Chat
Topsite
Tutoriel Oekaki
PokéTerra
64679371 pages vues
Blog de
Space
: Petit intermède ~ Escape
Retour au blog de Space
Petit intermède ~ Escape |
5
|
|
311
|
0
Voilà, désolé LordChatta, mais la suite de Tales of Vesperia arrivera après cette petite nouvelle... Pour info, j'avais btenu la 2ème place sur l'Académie de Créteil dans la catégorie "jeunes Nouvelles en 2nd" l'année dernière avec cette nouvelle... Elle date un peu, donc c'est normal si le style n'est pas tout à fait le même... Ah, et désolé pour la taille, j'espère que ça vous découragera pas trop...
Escape
--------
J’étais sur le point de m’endormir lorsque mon portable, caché sous mon oreiller, vibra pour m’indiquer qu’il était minuit, et que je devais m’échapper, partir loin, m’enfuir. Je me glissai à contrecœur hors de mes couvertures, et, frigorifié par le froid de ma chambre, me levai, sûr de moi et de ce que j’allais faire. J’enfilai un jean et un T-shirt à 30,45€, préparés la veille dans le but de faire le moins de bruit possible. Mon sac était déjà prêt : deux paquets de mouchoir, une bouteille de 2L d’eau et une pomme, ainsi que 55€, au cas où le gouffre béant qui me sert d’estomac se mettrai à réclamer une nouvelle victime à digérer. Je m’engouffrai dans le couloir, passant devant la porte entrouverte de la chambre de mes parents, en priant pour qu’aucune latte de ce fichu plancher ne me dénonce en craquant dans un bruit sinistre. En entendant mon père ronfler tranquillement, une vague de colère m’envahit : comment pouvait-il dormir tranquillement alors que son fils aîné, après une violente dispute avec sa femme, s’apprêtait à commettre une énorme bêtise ? Je me rendis compte que j’étais en train de m’énerver contre moi-même, et continuai. En descendant les escaliers, je me repassai une dernière fois mon plan en tête. Il était simple : pas de plan, tu ne sais pas ce que tu comptes faire une fois dehors, mais sors. Une petite voix me répétait cette phrase en boucle depuis l’après-midi. Arrivant au bas de l’escalier, devant la porte, je pris mon écharpe, enfilai mon manteau, et décrochai les clés du porte-clés pour aller les enfoncer sans bruit dans la serrure. En passant la porte, le sentiment d’enfermement qui m’oppressait depuis des heures s’envola, emporté par les ténèbres du couloir. Je ne pris même pas la peine d’allumer la lumière pour les dissiper. Je m’enfonçai dans la noirceur, qui m’engloutit, seul dans ma tristesse.
--------
En arrivant au hall d’entrée de l’immeuble, une partie de mon être me dit de remonter se blottir dans les couvertures plutôt que de sortir affronter le froid, qui pouvait tuer quiconque osait le défier. Mais retourner dans ce minuscule appartement signifierait comme une énorme défaite pour moi, une fuite, une décision de lâche. Mes parents disaient souvent qu’à mon âge, on ne doit écouter que soi. Une erreur, car cette phrase me fit renoncer à rentrer, et me conforta dans mon idée de pousser cette porte et de sortir. Lorsque je posai mon pied de l’autre côté, une brise glaciale vint me souffler un air froid au visage, comme une sorte d’avertissement sur ce qui m’attendait dehors. Mais je ne suis pas un lâche. J’avançai, décidé. Dehors, le parking était recouvert d’une épaisse couche de neige, cette neige attendue pour Noël, mais qui avait décidé de ne prendre la ville dans ses bras blancs qu’en Février. C’est alors qu’un étrange sentiment jamais éprouvé m’envahit, pénétra mes poumons, mon sang, mon cerveau. Ce sentiment que j’avais tant recherché, mais jamais trouvé. Un sentiment de pleine liberté. Un sentiment qui vous fait oublier tous vos problèmes, et vous fait courir. Courir, s’échapper d’une vie grise, terne, sans aventure. Les réverbères défilaient, les enseignes clignotantes devenaient floues, je ne pouvais plus m’arrêter, j’étais libre.
--------
« Je te l’avais bien dit ! Tu ne m’écoutes jamais ! » Elle dit toujours ça. À chaque fois qu’un professeur rend un contrôle, elle me ressort la même rengaine, comme une cassette usée qui ne cesse de répéter les mêmes mots. Je suis pleinement d’accord, j’aurais dû réviser ce devoir d’Histoire-Géographie, mais j’estime m’en être plutôt bien sorti. Après tout, je ne suis qu’un point en dessous de la moyenne, ce n’est pas la mort. La meilleure note est un quatorze, et la majorité des élèves ont en dessous de six. On peut donc dire que je suis presque dans les meilleurs. Mais ça ne lui suffit pas, elle est obligée de me sermonner plus de deux heures avec ses grandes phrases qu’elle a dû lire dans un quelconque magazine traitant de l’éducation.
--------
«Je suis sûre que c’est à cause de cette fille que tu vois. L’amour est, certes, une bonne chose, mais cette fille à la tenue débraillée et aux jupes provocantes déteint sur toi, et te fait oublier que tu es en seconde pour travailler. » Cette fois, c’en est trop. Elle peut m’insulter, me frapper, même me traîner dans la boue, mais je ne laisserai personne insulter ma petite amie de la sorte. Je la repousse violemment, lui crie qu’elle n’a rien compris, glisse quelques petites insultes, puis cours me réfugier dans ma chambre, en fermant à clé grâce à la serrure que mes parents m’ont posé à Noël dernier. Grosse erreur. Enfin pour eux. Ma mère monte, toque à ma porte, essaye de comprendre les raisons de ma colère soudaine, mais rien n’y fait, même ses excuses bafouillées ne me feront pas changer d’avis. J’ai déjà commencé à remplir mon sac de ce dont j’aurai besoin. J’en suis sûr, ce soir, je fugue.
--------
Cela fait presque déjà une heure que je suis sorti de mon immeuble, et que je cours sans but à travers ma ville. J’ai traversé la résidence, et suis arrivé près du grand parc. De mémoire, Marie habite par ici. Mais je ne veux pas la voir maintenant. Rien que penser à son visage d’ange, à son sourire, peut risquer de me faire changer d’avis sur mon départ. Je ne suis pas un lâche, je ne suis pas un lâche. Je passe sans m’arrêter devant sa porte, où de la lumière filtre encore. Sûrement son père devant la télé, puisque j’entends un peu le générique de fin d’une série policière de seconde zone, suivi par les ronflements d’un homme. Tiens, sa fenêtre est allumée. Je me dépêche de passer, et vais me poser sur un banc dans le parc pour remettre mes idées en place, embrumées par la bouffée de liberté que j’ai ressentie en sortant. Cette petite zone de verdure au milieu de la grande ville est une sorte d’oasis au milieu d’un désert d’urbanisation. Je suis à peine posé qu’une lampe torche est braquée sur moi. Pourvu que ce ne soit pas un policier, car je n’aurais pas d’explication valable sur le pourquoi de la présence d’un mineur dehors à une heure du matin. La lampe torche m’aveugle, mais je reconnais une silhouette féminine. Marie.
--------
« Qu’est-ce que tu fais dehors à cette heure, Nicolas ? » Elle tient une couverture verte dans les bras, et grelotte. Je la serre dans mes bras, finalement content de la voir en ces heures troubles, mais m’en écarte pour lui faire la morale.
« Tu as vu comment tu es habillée ? Tu es devenue folle ?» Elle n’a mis qu’un T-shirt et une jupe. «Tu vas prendre froid ! » Je lui prends la couverture des bras, et la couvre avec, descendant un peu le bord pour que ses jambes nues soient un minimum protégées de ce froid mordant, qui refroidit le corps entier, même à travers les vêtements. Elle me demande ce qui m’a poussé à partir, mais je détourne la tête, ne voulant pas lui répondre. Lui dire me ferait trop mal, alors je tente d’expliquer sans préciser la conversation sur elle. Mais cette petite est intelligente, elle comprend que c’est en partie de sa faute, alors elle s’excuse.
« Ce n’est pas de ta faute, elle n’avait absolument pas à t’insulter ! Maintenant, désolé, mais je dois continuer.
-Biens sûr, désolée. Je t’aime, prends soin de toi, fais attention ! »
Je détourne la tête, car ses grands yeux verts vont finir par me faire pleurer. Je la lâche à regret, et m’enfonce encore plus profondément dans les ténèbres de la nuit, me dirigeant vers le pont.
--------
Je viens d’avoir une idée. Ma fugue ne sert pour l’instant à rien, car mes parents ne sont même pas conscients que je suis sorti. Je vais donc appeler à la maison, afin qu’en allant voir si la sonnerie ne m’a pas réveillé, ils découvrent que mon lit est vide. J’ai bien fait de prendre mon portable à la dernière minute, il pourra finalement me servir. Je sélectionne « Maison » dans le répertoire, et appuie sur le petit téléphone vert au bas du clavier. Personne ne semble entendre la sonnerie, puisque la voix grésillante de mon jeune frère me répond.
« Nous ne somme pas là pour le moment, alors veuillez laisser un message après le bip, merki. » Mes parents ont toujours voulu remplacer ce message d’accueil en raison du « merki » que mon frère s’est permis d’ajouter, mais ce dernier explose en sanglots dès que l’on évoque l’hypothèse d’enregistrer un nouveau message. Cette anecdote joyeuse m’arrache un minuscule sourire, vite balayé par le ressentiment marqué que j’ai maintenant envers ma mère. Je réessayerai plus tard, pour l’instant mon estomac sollicite mon attention et m’implore de lui trouver de quoi s’apaiser. Heureusement que l’épicerie du pont est ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
--------
Lorsque j’entre, mon corps est apaisé par la chaleur ambiante. Elle émane d’un chauffage d’appoint posé juste à côté de la porte. La boutique est assez petite, la plupart de la place étant occupée par les étales, où s’alignent de nombreux fruits et légumes exotiques, des bananes, des ananas, mais aussi des produits industriels, comme des steaks en boîte et des raviolis. Le marchand est assoupi sur son comptoir, mais la télévision continue de brailler. C’est un match de football américain, où des poids-lourds s’affrontent avec violence. Je toussote légèrement pour attirer l’attention de l’épicier, qui se réveille péniblement de son sommeil en me lançant un « Quoi ? » peu aimable. Je lui explique que j’aimerais acheter un sandwich, ce à quoi il répond « Qu’est-ce que tu fais dehors à une heure pareille, gamin ? » Effectivement, je n’y avais pas pensé. C’est vrai qu’un adolescent dehors en plein milieu de la nuit, qui plus est habillé à la hâte, doit vraiment éveiller la curiosité. Je suis en train de chercher quoi répondre quand il soupire.
« Oh et puis zut, c’est pas mes affaires tout ça… Poulet-crudités ou saumon-beurre ? »
Encore abasourdi par le peu d’attention qu’il porte à ma situation, je demande un Poulet. Il se lève péniblement, pivote sur ses jambes maigres, et s’approche de la vitrine réfrigérante pour en sortir un sandwich dans son emballage transparent. Il revient à son comptoir, scanne le code-barres et m’annonce le prix.
« Ca fera 2€, mon gars. Mais si tu achètes une bouteille de Coca en plus, t’en aura pour 2,30€ au lieu de 3€, c’est l’offre du jour. » Mon regard se déporte malgré moi vers le congélateur, où les bouteilles de Coca reposent sûrement depuis ce matin, bien à l’abri de la chaleur dans leur cercueil glacial. Avec le froid qui règne dehors, ce serait presque du suicide de boire un liquide à une température pareille.
« Non merci. » Je paye, puis ressors, après avoir attaché mon écharpe de nouveau. J’ai presque oublié pourquoi je suis dehors à cette heure-ci, lorsque la voix de ma mère me revient en mémoire : « cette fille à la tenue débraillée ». Ma colère ressurgit de plus belle, et je presse le pas, déterminé à rappeler mes parents en arrivant au pont.
--------
L’eau est si limpide, si pure, qu’elle me donnerait presque envie de sauter du haut de ce pont pour aller la goûter, malgré la température qui doit avoir chuté en dessous de -5° maintenant. Je chasse cette pensée étrange de mon esprit, pour me concentrer sur mon téléphone. Je dois réessayer d’appeler chez moi. En parcourant le répertoire, je suis tenté d’envoyer un sms à Marie pour la rassurer, lui dire que tout va bien, mais je me résigne. Je la préviendrai quand je serai rentré chez moi et que ma mère se sera excusée sincèrement. Je fais donc glisser mon doigt frigorifié sur l’écran, puis sélectionne le numéro de chez moi. J’hésite encore cinq longues secondes avant de finalement appuyer sur le bouton vert, et de porter le téléphone à mon oreille. La sonnerie résonne une première fois. Puis une seconde fois. Je m’apprête à raccrocher lorsque la voix fatiguée de ma mère vient trouer le silence. « Allô ? » Elle à l’air exaspéré que quelqu’un appelle à cette heure-ci, qui plus est en numéro masqué. Elle réitère sa question. Mais je ne l’entends pas. Car au loin, un monstre me fonce dessus.
--------
Il est assez imposant, presque trois mètres de haut, avec de grands yeux jaunes qui me fixent. Le bitume crisse tandis que la silhouette hésitante de mon agresseur devient de plus en plus nette. Une voix intérieure me crie de fuir, de m’échapper. Mais la barrière derrière moi m’en empêche, je suis pris au piège. La créature se rapproche de plus en plus vite, inexorablement. Elle va me heurter de plein fouet dans moins de trente secondes. Juste le temps d’apercevoir qu’un sms de Marie vient d’arriver : « J’espère que tout va bien. Je t’aime, bisou ;) ». Elle ne recevra jamais de réponse. Le camion est déjà sur moi.
--------
L’eau, tout à l’heure si calme, est maintenant agitée. Un corps en a crevé la surface, créant d’amples ronds dans l’eau. Le liquide glacé pénètre par mon nez, s’immisce dans mes poumons, bloque ma respiration. Je n’ai plus que quelques minutes, mais ma dernière pensée va naturellement à Marie, qui va rester toute seule maintenant, si seule, si triste. Après réflexion, cette eau est peut-être froide, mais elle m’apaise. Je m’y sens si bien. Je crois que je vais rester ici un moment…
Mots-clés
:
Nouvelle
Escape
(19)Commentaires
Posté le 16 Mar 2013, 14h 23min 39s par
Space
Commentaires
Vous devez être connecté pour pouvoir commenter
Connexion
-
Inscription
FamiDream
|
@ 16 Mar 2013, 14h 25min 44s
Je le lirais plus tard peut être
Raver
|
@ 16 Mar 2013, 14h 27min 28s
EDIT : J'ai lu , et j'ai trouvé ça magnifique. Cet article mérite d'être archivé !
Yassou
|
@ 16 Mar 2013, 14h 36min 57s
VDD: Arrétez de dire ça, c'est complétement inutile. Faites vos succès journaliers autre part.
Ce one-shot est vraiment magnifique. La fin me fait mal au coeur :'(
J'adore, vraiment. T'as un vrai don pour l'écriture.
T'arrive à nous faire ressentir des sentiments rien qu'en racontant une histoire, et ça c'est la meilleure des qualités pour un écrivain
Bref, continue à nous vendre du rêve avec tes fics. J'attends avec impatience le chap3 de
Tales of Vesperia
.
PikabIu
|
@ 16 Mar 2013, 14h 40min 28s
Non tu m'as pas trollé parce qu'elle est magnifique cette nouvelle, vraiment, bravo !
Je me lasse pas de lire tes histoires, que ce soit Tales of Vesperia ou encore des nouvelles comme celles-ci, vraiment tu as un style d'écriture superbe !
Space
|
@ 16 Mar 2013, 14h 46min 04s
Merci à vous deux (même si j'estime pas être à un si haut niveau que vous le dites ToT" !) !
Youu
|
@ 16 Mar 2013, 15h 17min 05s
WAH ♥
Elle est magnifique cette nouvelles ♥
Mais elle est triste ;^;
Vraiment, j'adore tes fics et tes nouvelles je pourrai en lire toute la journée , vraiment °^°
J'adoreeeee ♥
Space
|
@ 16 Mar 2013, 15h 20min 42s
Ouii, j'étais dans une période de semi-dépression quand je l'ai écrite, alors ça se ressent un peu ^o^"
Et encore merciii :3
Phelwyn
|
@ 16 Mar 2013, 15h 26min 24s
Je dois dire que j'adore ton style d'écriture ^^
La fic est vraiment intéressante et on en ressort avec quelques émotions. Le seul petit bémol que je pourrai subjectivement reprocher c'est que l'histoire me semble un peu cliché et manque un peu d'originalité.
Mais bon ça reste une très bonne fic qui est très sympa à lire ^^
Je vote
Space
|
@ 16 Mar 2013, 15h 27min 26s
Oui, j'étais en manque... d'IDEES bien sûr !
Mais la deuxième nouvelle est originale (enfin de mon point de vue ^^") elle !
zoruark
|
@ 16 Mar 2013, 15h 40min 08s
C'est vraiment pas mal et très complet
Smash
|
@ 16 Mar 2013, 16h 45min 43s
Superbe !!! Un autographe siouplait :)
Nan sérieusement, j'adore ton style et je trouve ça extra :)
Kate
|
@ 16 Mar 2013, 16h 49min 06s
Mon maquillage ...... :'(
Tellement bien écrite :'3
Space
|
@ 16 Mar 2013, 16h 50min 14s
Merciii encore :$
Laurana2
|
@ 16 Mar 2013, 17h 00min 58s
Space aime se prendre des camions.
Space
|
@ 16 Mar 2013, 17h 03min 46s
Ouii *o*
Spiner
|
@ 16 Mar 2013, 17h 59min 25s
Alors vraiment, c'est magnifique. Tu arrives à faire ressentir les sentiments du narrateur au lecteur sans aucun problème, et on croirait vraiment être à sa place.
De plus, la fin vraiment innatendue (je pensais qu'il allait fuir définitivement, tiens) rajoute du piment à l'histoire ^^
Et puis, ton style fluide et agréable est vraiment très plaisant à lire =)
Tu me donnes envie d'ecrire là...
Blood
|
@ 16 Mar 2013, 20h 11min 41s
Magnifique, et je suis pressé de la suite de Tales of Vesperia ^^
Abed
|
@ 17 Mar 2013, 00h 10min 24s
Vraiment passionnant
Slash
|
@ 20 Mar 2013, 18h 09min 12s
Super Space ! .o/
Je j'aime
:3