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Bien le bonjour. Cet article sera le dernier qui soit sérieux dans toute cette histoire. Mais je le poste juste pour les de Noct' en fait. :: Prologue :: "Depuis toute petite, j'aime l'histoire de Cendrillon. Pour des raisons ressemblantes à celles de cette histoire, je me suis retrouvée dans le même cas que cette peuvre Cendrillon. Pour moi, je n'obtiendrai liberté qu'en me battant. Je suis une BLOODY CINDERELLA." Une jeune fille au cheveux rouges sang et aux yeux du démon Ragnarock deviendra une nouvelle Cendrillon qui reprendra sa liberté par la force. :: One o'clock :: Aujourd'hui, le roi a convoqué toutes les jeunes femmes du royaume à aller au bal du château. Bien évidemment, ma belle mère et les deux sottes qui me servent de belles-soeurs m'ont laissée ici, dans cette cuisine sale, pour que je fasse "le ménage". Mais d'où je suis leur femme de ménage moi ? ... Je ne pense pas que j'aie trop le choix... Sinon je finirais dans la rue. Je lève le balais que j'ai entre les mains, le retourne à l'aide de trois doigts de ma main droite, le positionne contre ma hanche droite puis le fais glisser vers l'avant comme si je retirais une épée de son fourreau. D'ailleurs, quand avais-je appris à me servir d'une épée, déjà...? Ah oui... C'est vrai... Je me souviens... Je n'avais pas d'amis à cause de mon sale caractère et je me battais toujours avec les petits garçons de ma classe. " - Allez ! Qui est le suivant ?! - Euh... Je crois qu'on devrait s'en aller... - J'avoue... Elle est pas normale. T'es sûr que c'est une fille ? - Beuh un travesti ! - Arrêtez de dires des conneries et venez vous battre bande d'imbéciles !!" Le soir, en rentrant de l'école, il n'y avait que maman à la maison. C'était le seul endroit que je trouvais chaleureux et où je me sentais bien. Après l'école, c'était le seul moment où je ressemblais vraiment à une petite fille de mon âge. Maman avait une voix douce, tendre, et c'était aussi la plus belle femme du village. Elle avait de magifiques yeux et cheveux de la même couleur que celle des fleurs rouges dans les champs un peu plus loin. Sa main chaude et ses doigts fins carressaient mes cheveux et ma joue jusqu'à ce que je rejoigne mes rêves. Elle marchait gracieusement avec ses jambes longues et fines. Maman était appréciée de tout le monde, contrairement à sa fille têtue, capricieuse, effrontée... Le sourire de maman était le plus beau du monde. " - Maman... sniff... Je ne comprends pas pourquoi je n'arrive pas à avoir des amis... - Tu sais, Kao', tu ne peux pas avoir des amis parce que tu le demandes simplement. - Snirf... Oui... Oui mais... snirf... Les autres disent que je suis bizarre et les garçons disent que je ne suis pas une vraie fille... - Kao', tu es un fille très jolie, gentille et intelligente. Je suis sûre que tu pourrais avoir beaucoup d'amis. Tu es très forte pour te défendre, mais si tu te retenais un peu de te battre, les gens viendraient sûrement beaucoup plus vers toi. - Sniff... D'accord maman !" Le sourire de maman me séchait mes larmes et sa voix effaçait mes chagrins. Sa main me carressant éteingnait tous les feufollets sources de mes cauchemars. Maman me lisait toujours l'histoire de Cendrillon avant que je n'aille me coucher. J'aimais beaucoup cette histoire. Je m'étais même, mise dans la tête de devenir un jour comme Cendrillon. Maman était magique. Mais un jour, je n'eus plus jamais l'occasion d'écouter maman me raconter cette histoire. Je n'eus plus jamais l'occasion ni d'entendre sa voix, ni de revoir son sourire. Sa main était devenue froide, et la belle couleur de ses cheveux s'était envolée comme s'étaient envolées les pétales des fleurs rouges des champs. Maman était morte d'une maladie incurable qu'elle avait caché tout ce temps. Mon père le savait. Mais il ne m'avait jamais rien dit. Maintenant que j'y pense, je crois que tout le village le savait, sauf moi. Les autres enfants disaient parfois des phrases que je n'avais jamais comprises jusqu'à ce jour : "La pauvre, elle ne sera plus là pour Kaoru.", "La pauvre, c'est triste pour elle."... Ce jour là, j'avais enfin compris qu'ils parlaient de maman. Depuis ce jour, j'ai cherché à me protéger par moi-même. J'ai appris l'escrime en arrivant en ville. Mon père et moi nous étions installés dans le quartier marchand. Je l'aidais dans son travail. Il vendait des fruits et légumes qui venaient du village où nous habitions. Quelques temps plus tard, il s'était marié avec une autre femme qui avait déjà deux filles. Je ne les aimais pas, et ne les aime toujours pas. Puis, depuis la mort de mon père, ma belle mère et les deux idiotes font de moi leur esclave. J'aime beaucoup l'histoire de Cendrillon. D'ailleurs, j'ai remarqué que ma situation est un peu la même que la sienne au début de l'histoire. "Sauf que pour moi, il n'y aura pas de Happy End. Ma liberté, je me battrai pour l'avoir, même si le sang doit couler. Je suis BLOODY CINDERELLA." J'entends quelqun applaudir. "Bravo, bravo, c'était parfait." Je me retourne. "Qui...?" Une femme d'environs un mètre soixante quinze, juste un peu plus grande que moi. Elle a de longs cheveux presque noir, un peu violets. Habillée assez bizarrement d'un bandage sur la poitrine et d'une cape noire. " - Disons que... Je suis la bonne fée dans toute cette histoire. - La bonne fée ? Heh, on se fout de moi là ? - Hm... Alors appelle-moi plutôt la sorcière. Scilli-ah, surnommée Scilly. - ... Une sorcière... Pfft, laisse-moi rire ! Où vas-tu chercher de telles conneries ? - Ne tutoiyons pas nos aînées voyons ! Veus-tu aller au bal du prince Ashe ? - ... Ca ne m'intéresse pas. - Tu pourrais en profiter pour partir d'ici tu sais ? - Même un conte de fée ne me permettrait pas de m'en aller. - L'épée maudite Ragnarock si. - Maudite ? - Tes cheveux et tes yeux rouges sont la preuve que tu es le Sang de Ragnarock ma petite. Sais-tu pourquoi ta mère est morte si tôt ? Eh bien parce qu'elle n'a pas pu mettre la main sur la Ragnarock et que la malédiction l'a tuée ! - Ouais c'est ça ouais, et puis quoi encore. T'essais de me faire avaler tout ton baratin ? - Crois-moi, ou ne me crois pas. Je vais juste faire comme dans ton conte de fée préféré, jeune Cendrillon rouge." D'un claquement de doigts, je me suis retrouvée dans une grande robe rouge. " - ... C'est- C'était quoi ça...? Pourquoi je suis-... - Eh bien alors petite Cendrillon ? Aime-tu ma version de la robe ? Ah et pour information, tes bottes ne sont pas en verre mais en cuir. - ... J'avais remarqué merci. - Je vais maintenant te créer une carosse et un chauffeur. Que dirais-tu d'utiliser la citrouille qui est dans ton jardin et ta petite souris préférées ? - Non att-" De deux claquements de doigts, cette sorcière transforme la citrouille en carosse munie de deux chevaux sortis de je ne sais où, et transforme Jacques en humain. Apparait alors un jeune garçon à la carrure fragile et ayant une queue et des oreilles de rat. Un chapeau marron orne sa tête recouverte d'une chevelure mi-longue grise, presque blanche. Il est habillé d'une veste sans-manches en cuir, d'un manches-longues avec des manches en pagodes en dessous et d'un pantalon avec la partie du haut en "ballon". Le pauvre était rouge de honte. Je ne le savais pas si timide. " - Euh... Euh... Euuuh.... - Jacques ? - Ah !" Il s'accroupit et cache son visage avec de petites main dont les ongles étaient semblables à de petites griffes. " - Sorcière, redonne-lui forme. - Oh, mais je ne peux pas ! Le sort ne se dissipera qu'à minuit si tu suis le scénario de cendrillon ! - ... - Mais si tu ne mets pas la main sur la Ragnarock, tu ne pourras jamais t'enfuir vivante de cette ville. Tu es coincée ma pauvre. - Et si j'ai l'épée...? - Alors le sort ne se dissipera pas à moins d'annuler la malédiction de l'épée. - ... Tu aurais pu me demander mon avis avant de transformer Jacques dans ce cas ! - Non. Je fais mon travail. Bien, allons-y ! - ..." Je reste silencieuse. Je n'ai pas le choix. Comme elle l'a dit, je suis coincée. Je ne peux plus rien faire. Je suis obligée de la suivre. Maman, que ferais-tu dans cette situation...? J'aimerais savoir... J'ai peur... Je veux entendre ta voix douce et revoir ton sourire réconfortant. Je veux encore sentir ta main chaleureuse sur ma joue et tes doigts fins dans mes cheveux... Maman, je t'aimais tellement. Pourquoi es-tu partie comme ça sans prévenir ? Papa aussi est parti maintenant, et plus personne ne sera là pour moi. J'ai peur... J'ai peur mais je veux encore avancer pour trouver ma liberté et ma raison de vivre par moi-même. Je sens quelque chose me toucher tout à coup la main. Je tourne mon regard vers ma gauche. Jacques m'a pris la main dans les siennes, le regard baissé et le visage toujours aussi rouge. "Kaoru... Tu ne seras plus seule maintenant... Je vais rester sous cette forme encore longtemps parce que tu auras trouvé l'épée maudite... Alors... Tu ne seras plus seule... Je serai toujours là pour toi, et même quand je me retransformerai, nous resterons amis pour toujours... Alors... Alors ne sois pas triste s'il te plaît... Je suis sur que ta maman doit être très triste de te voir comme ça..." Comment...? Comment a-t-il fait ? Comment a-t-il fait pour savoir que je pensais à maman ? Non... Il a dû deviner à cause de la tête que je faisais. Mais... Je ne lui avais jamais parlé de maman... Je ne comprends pas. " - Euh... Je- Je suis désolé Kaoru ! Je... Je ne sais pas non plus comment j'ai fa- Ah ! Euh... Euuh... Desolé ! Désolé ! Désolé ! Désolé ! - Ah euh, c'est bon, ne t'excuse pas ! - Uhh... - C'est vrai que je ne serai plus seule à partir de maintenant. Mais... Tu es sûr que tu veux rester sous cette forme...? - Oui ! Parce que comme ça... C'est beaucoup plus facile de communiquer... avec le monde extérieur. Et puis... Et puis pour l'instant... On a pas trop le choix... - C'est vrai. dans ce cas allons-y." Oui... C'est vrai. A présent, je ne serai plus seule. Maman, j'ai enfin trouvé mon premier ami. Tu avais raison, je peux me faire des amis. Merci beaucoup, maman. Merci beaucoup, Jacques. "(De rien, Kaoru...)"