Blog de Princ: Elle était seule

Je ne sais pas si j’en avais le droit. Je ne sais pas non plus si c’était une bonne chose. Je ne sais plus rien. Écouter, entendre, je préfère ignorer. Voir, regarder, admirer, je préfère fermer les yeux. Parler, dialoguer, s’exprimer, je préfère me taire. Toucher, frapper, caresser, je préfère m’abstenir et être seule. Assise la, dans le coin de ma cellule, je ne pense plus à rien. Il devait faire noir, ou peut-être un peu sombre. Je ne voyais plus. Peut-être qu’une personne marchait autour de moi. Je n’entendais plus. Peut-être que le vent m’effleurais, me brûlais, me piquais. Je ne sentais plus. Je n’existais plus. J’attendais de mourir, sans rien dire, sans utiliser mes sens et ma pensée. La seule phrase qui écorchait mes souvenirs avec insolence était les mots de ce garçon qui me gueulait : «  tu vas le regretter ! » je m’allongeai, en comptant les minutes, les heures. Il devait être 1h00, tout le monde dormais sûrement. Je retrouvais mes sens. Mes yeux virent la pénombre, j’entendis le silence, je ne disais mot et je caressais l’air. Il n’y avait personne. Pas plus dehors que dedans. Le vent glacial me brûlait la peau. Je me levai et regardais par le hublot. Les étoiles brillaient et reflétait dans la mer. J’aurai aimé toucher l’eau. Je soupirai. J’étais redevenu moi, et mes pensées était claire, tout comme mes souvenirs. Le miroir de ma petite cellule marquait mon visage neutre. Je me cognai la tête sans le vouloir et le sang perla. J’étais fragile. Soudain, alors que je jetai un coup d’œil rapide à l’extérieur, je vis un ballon bleu. Plus il s’approchait, plus je distinguais ce qui était marquer dessus : « c’est à ton tour de montrer tes cartes. » je rigolai et pris un crayon et des feuilles. Je commençai : « lui était beau, c’était un garçon d’une apparence populaire, un garçon superficiel mais aimer de tous. Je l’aimais aussi et lui m’aimais. Sa copine n’aimais quant à elle pas ça. Nous étions proches, peut-être un peu trop, nous n’en savions rien. Nous ne pensions qu’a lui et moi. Et puis un jour il a fait une bêtise et nous avons été trop loin dans notre relation. Alors je l’ai dit à sa copine, qui était autre fois une très grande amie. Lui, quand il le sut, remit toute la faute sur mon dos et comme il était plus aimer et plus écouter, on lui donna raison et je devins la risée de tout le groupe. Mais cela m’importais peu, j’étais habituée à être seule. Et le calvaire commença. » Mon rire avait éclaté et son écho résonnait dans la pièce vide. Je listai plus fortement sur une autre feuille les calvaires : «  il s’est moqué de moi, m’as manqué de respect, a mis au plus ma dignité, a menti pour qu’on le suive, a manipuler pour que je sois seule, il a fait de moi une bactérie mortelle que personne ne doit approcher. Il lança des rumeurs, cracha des secrets, oublier les exploits, mettait en avant mes défauts et mes erreurs. Il voulait ma mort. » Mon crayon tremblait. Les larmes coulaient sur mes joues. Alors je changeai la cartouche d’encre, pris une nouvelle feuille et écrivit : «  harcèlement, moquerie, rabaissement. » je tendais ma main au plafond. J’entendais encore ces mots : «  je t’aime, je ne te laisserai jamais tomber, tu peux en être sûr. » j’éclatais de rire, me roulais au sol et écrivit sur un autre papier : «  mais sache que lorsque tu étais-là, j’avais du plaisir à réussir dans ma vie, a rire, je ne faisais plus de crise d’angoisse et je savais que tu serais toujours là pour sécher mes larmes. Moi aussi je t’aimais, je t’aimais tant. Je ne voulais pas que de ton aide, je voulais aussi t’aider, tu étais tout pour moi. » Je frottai mon visage, changeai de stylo et de feuille et écrivis : «  mais tu as décidé de me blesser, alors je me suis venger. Tu auras peut être toujours les 4 as dans ta poches mais moi j’ai les deux jokers et j’ai ma sincérité. Oui je ne suis qu’une enfant mais j’ai la fierté d’être humaine. » Je cassai la mine de mon crayon. Je jetai ce dernier papier par le hublot et ne dis rien. Il tomba à la mer. Je me rallongeai, me demandant ce que je deviendrais. Je vivais avec ce poids sur le dos mais le prenais bien, car il me servait à la tristesse dont j’avais besoin pour mes écris. Je fermai les yeux. Mon histoire ne venait que de commencer.