Openings envoyés par le Seigneur, partie 1

On ne peut pas passer à côté de cet élément essentiel: une musique rythmée et dont le spectateur retient l'air est toujours un point positif - même si les images ne l'intéressent pas, si celui-ci se met à chantonner l'air ou même à le gueuler dans toute la maison (ayant appris les paroles par coeur), vous pouvez être sûr que le spectateur n'en sera pas embêté.

L'opening doit laisser une trace dans l'esprit - un opening qui parait au spectateur "putain de stylé" ou "motherfucking beau", ou qui lui parle psychologiquement, l'attirera forcément dans le mattage intensif et instantané de la série/du manga en question.
Un bon montage peut aider à faire vivre l'opening - les images doivent s'enchaîner dans un ordre qui empêchera le spectateur de se dire "Ptain encore cet op c'est quand qu'ils changent c'est trop long".

J'aurai tendance à dire que cet élément n'est pas forcément capital à un opening, mais une présentation des personnages, lorsqu'elle est bien faite, reste un plus. Attention cependant à l'effet catalogue présent dans tant d'openings - on voit des portraits des personnages qui défilent sans queue ni tête - le spectateur qui cherche un manga et voit cet opening se dira "ptain c'est qui tous ces mecs, flemme de retenir leurs noms", et le spectateur qui est arrivé à l'épisode 325 avec succès se dira "Oui oui c'est bon, je les connais pas la peine de me les clouer à la gueule à chaque fois".

C'est tout ce que vous devez garder en tête avant de regarder ces openings. Evidemment, c'est à vous de vous forger vos opinions selon vos critères - il me semblait juste approprié de vous expliquer les miens.

On commence fort avec un opening epic, c'est-à-dire Guren no Yumiya (soit Arc Pourpre en français) de Linked Horizons, qui sert d'intro à l'anime maintenant mondialement connu Attack on Titan (ou Shingeki no Kyojin pour les intimes).

Un emblème de quelque empire. EXPLOOOSION. OMG FEUUUUU. SAAANNG. CHAAAIINES... wait, des chaînes, un mur ? OH MAIS att ça change ! Oh, ils ont l'air tristes. Persos de l'histoire ? Ils doivent porter un lourd passé. Et puis y'a des lames autour... et ce reflet rouge... du sang ? Ces gamins sont probablement jetés au milieu d'une violence pas croyable, ça m'intrigue - wait WHAT ya du sang epi des géants méchants pas beaux !!! Une armée ? DE GAMINS ? hohoho ça parait croustillant. Aaah, ils sautent derrière un mur pour aller butter des géants ? ...wait wait trop d'epicness d'un coup ! ça bouge, ça saute, ça tue !!
En gros, cet opening résume parfaitement l'anime sans être long, inclut tous les personnages en évitant l'effet catalogue - en les plaçant dans l'action.
Couplé avec la musique epic, le tout est vraiment bien réalisé.

Ça, c'est l'opening 1 de Darker Than Black, Howling de Abigdon Boys School. Darker Than Black n'est pas extrêmement connu, mais a sa place dans la longue liste de bons animes (avec des saisons additionnelles dont on n'avait vraiment pas besoin).

Le début, "Now I've lost it, I know I can kill [...]", met direct dans l'ambiance du manga. On a une présentation des persos avant même l'annonce du titre, donc très rapide et bien placée.
Les nombreux plans sur Hei - le héros principal - indiquent que l'anime tournera principalement autour de ce personnage qui est toujours tapi dans l'ombre.
Les couleurs de l'opening sont plutôt sombres, mais avec des flashs de couleurs flamboyantes et fantasmabuliquement épiques.
En fait, cet opening entier est dédier à souligner la "badass-ness" de Hei. Et la musique géniale, ça aide, aussi.

J'ai voulu mettre cet opening sur la liste avant celui de Monster parce que les deux tournent autour du perso principal, et dans les deux celui-ci à l'air de fuir quelque chose.

L'opening de Monster, GRAIN, composé par Haishima Kuniaki. Monster c'est un seinen parmi les meilleurs, mais je ne saurais décrire sa popularité.

Plus on voit apparaître les lettres de "MONSTER", plus la chorale chante son air religieux dans les aigus, comme pour acclamer le seigneur. Hmm... "Monster" avec un chant angélique ? Rien que ça, ça met dans le bain. ...et les lettres se changent graduellement en sang.
Paysage désertique avec une musique on ne peut plus singulière - le rythme est étrange mais accrocheur. OH une tête (celle de Dr Tenma). Il se retourne. Encore Tenma dans un plan différent, plan coupé par la foule, qui se retourne. Il court, il se retourne. Son plan est à nouveau coupé par l'image d'un train qui passe. Tenma est dans un miroir, impact de balle. Dans une cabine téléphonique, caché. Plan coupé par gens qui passe. Court, se retourne. Dans le tramway, au fond, dans l'ombre. Plan de lui derrière une grille, à peine visible.
Il est en plein champ de vision, de dos, immobile, la caméra fait une espèce de vue plongeante sur lui et il se retourne en nous regardant dans les yeux. Soudain, lumières (d'une salle d'opération). Effet catalogue (mais bon y'a du sang on pardonne)... Oh un perso de dos, dans l'ombre. Mais cette fois, du sang et des lettres au dessus - le perso (Monster) se retourne, et on a un grand plan sur son oeil qui voit Tenma arriver avec un pisolet.
Après ça, on a un défilé d'images qui semblent aléatoires, puis Tenma qui comme d'hab a l'air paumé. ET HOP on termine sur un plan de Tenma dans le paysage désertique

Ça pue le symbolisme.
Cet opening a été travaillé. La musique, composée spécialement pour lui.
La première fois que j'ai vu cet opening, la musique m'avait vraiment intriguée - c'est original, de ne pas avoir de paroles, et le rythme est vraiment étrange. Quant aux images, celle de l'impact de balle dans le miroir m'a convaincue: je voulais voir cet anime.
Je pense que cet opening donne une image quasi parfaite de l'anime: les deux personnages principaux (Tenma et Monster) qui sont opposés drastiquement, le sang, l'histoire qui jusqu'au bout reste obscure.

Mirai Nikki est un anime (très) connu, et son opening Kuusou mesorogiwi, c'est à dire Missolonghi imaginaire en français, composé spécialement pour, est plutôt badass.

Pourquoi cet opening ?

J'aime plus ou moins tout cet opening. Encore une fois, le début mêle le sang et le gore au divin (punition divine). Au début de la chanson sont énumérés les noms des treize principaux dieux grecs (tout l'anime s'amuse à faire des parallélismes entre la mythologie grecque et le scéna), et rien que ça c'est epic.
Ensuite, on a le meilleur effet catalogue possible: tous les persos sont présentés sous la forme de leur arme qui se liquéfie en sang. Quelqu'un qui ne connait pas l'anime se dira "ooh c'est cool des armes et du sang ça va être violent miam" (notez le manque de moral dans les propos), et quelqu'un qui vient de commencer reconnaîtra certaines armes et s'amusera à deviner à qui correspond le reste des armes.
Bref, c'est bien. En plus, je trouve la partie avec le pistolet vraiment classe.
Les deux couleurs prédominantes sont le rouge et le noir, et ça donne un certain "thème" à l'opening.
L'opening tourne en grand majorité autour d'une fille (Yuno), qui fait un peu (voire beaucoup) froid dans le dos. On comprend très bien qu'elle est totalement fucked up.