Blog de Geist: Welcome to Rapture

Mon nom est Andrew Ryan. Permettez moi de poser une simple question.. Ce que l'homme obtient par le travail à la sueur de son front, cela ne lui revient-il pas de droit ?
Non, répond l'homme de Washington. Cela appartient aux pauvres.
Non, répond l'homme du Vatican. Cela appartient à Dieu.
Non, dit à son tour l'homme de Moscou. Cela appartient au peuple.
Pour ma part, j'ai choisi d'ignorer ces réponses. J'ai choisi une voie différente. J'ai choisi l'impossible. J'ai choisi.. Rapture. Une cité où les artistes ne craindraient pas les foudres des censeurs. Où les scientifiques ne seraient pas inhibés par une éthique aussi artificielle que vaine. Où les Grands ne seraient plus humiliés par les Petits. Et, à la sueur de votre front, cette cité peut aussi devenir la vôtre..



L'enregistrement se coupe pendant que vous découvrez la ville sous-marine. Les grandes publicités, au style bien prononcé des années 50, semblent proposer des pouvoirs incompréhensibles. Votre bathysphère s'arrête bientôt dans un bâtiment, et vous pénétrez enfin dans Rapture.. Après que l'homme venu vous chercher se soit fait éventrer sous vos yeux.

Ce sont donc là les premières minutes de Bioshock, après que votre avion se soit crashé en pleine mer. L'ambiance fifties mêlée à l'incompréhension de la scène qui se joue derrière la vitre du bathysphère laisse vite place au glauque de la cité en ruines de Rapture, habitée par les Chrosômes, anciens citoyens défigurés et psychopathes, dépendants de l'ADAM. Vous entrez dans la cité après qu'un homme se soit fait tuer juste devant la vitre de la cabine, et un certain Atlas, qui vous parle à travers une radio, se propose de vous aider à survivre dans le gigantesque merdier dans lequel vous vous êtes foutus..

1 : Storyline et atmosphère

Bioshock, même si la plupart des habitants de Rapture sont de joyeux lurons avec des masques de lapins et autres bestioles mimi comme tout, est tout sauf mignon. Ce n'est pas vraiment effrayant, c'est surtout stressant. Les ennemis sont particulièrement dérangeants, défigurés et encore plus fous qu'un sympathisant FN, mais le pire dans tout ça c'est que vous ne croiserez aucun zombie. Les Chrosômes sont en effet ce qu'il reste des habitants de Rapture, des gens comme vous et moi, dépendants d'une drogue qui les a transformés en psychopathes sanguinaires et franchement pas accueillants. Mais ce n'est pas là que réside la véritable force de Bioshock ; c'est dans Rapture elle-même que le jeu trouve sa splendeur, dans la ville tout en Art Déco et les restes d'une société utopique et capitaliste ruinée par la drogue et la guerre civile. Rien que de se promener dans les couloirs de la cité est un plaisir, agrémenté de quelques coups de frayeur quand les chrosômes, qui popent aléatoirement, vous sautent dessus pour voler toutes vos seringues, et accessoirement vous déchiqueter la tronche.
L'histoire, comme vous pouvez le sentir, est profonde et particulièrement bien faite. Les personnages sont divers et tous aussi dérangeants les uns que les autres, du chirurgien esthétique qui massacre ses patients en recherchant la vraie Beauté à l'artiste narcissique qui a une manière bien à lui d'apprendre à ses disciples comment bien jouer du piano.

Spoiler :

COHEN YOU SICK PHOQUE

C'est vraiment une intrigue bien ficelée, où vos choix détermineront quelle fin l'histoire prendra, et où votre humanité même est mise en question. Mention spéciale à Sander Cohen qui est pour moi un des personnages les plus géniaux du jeu, ne serait-ce que pour le moment où il envoie des chrosômes vous tuer sous une musique de Tchaïkovski. Mais je ne vais pas vous spoil pour le moment, surtout que l'histoire de Bioshock et son univers font partie des mieux pensés à ce jour.

Et encore un peu de musique, parce que ce morceau là est la seule chose que j'arrive à écouter depuis trois jours.


2 - Gameplay

Bioshock est une sorte de FPS. La vue est à la première personne et vous vous baladez dans Rapture en accomplissant les objectifs qui vous sont souvent dictés par la personne avec qui vous conversez par radio. Ce n'est pas du tout comme un pauvre COD linéaire, les niveaux sont de véritables labyrinthes, hantés par les anciens habitants de la ville. Les ennemis popent aléatoirement, ce qui fait que vous n'êtes JAMAIS tranquille, il y a toujours un risque de voir Alphonse sortir d'un coin sombre et vous dire coucou.

Heureusement, vous n'allez pas tout le temps vous battre avec la bonne vieille clé anglaise du début du jeu ; ce n'est pas suffisant pour combattre les horreurs de Rapture, et les multiples armes non plus ne seront pas assez pour contrer des psychopathes armés de pouvoirs surnaturels. C'est là que le jeu prend une tournure perverse : pour combattre les chrosômes, vous allez devoir devenir comme eux, d'une certaine façon..
En effet, vous devrez utiliser les Plasmides, pouvoirs obtenus en s'administrant l'ADAM contenu dans les seringues d'EVE trouvables un peu partout dans Rapture - en bref, vous droguer à la même substance qui a rendu fou les trois quarts de la population locale. Vous obtiendrez ainsi différents pouvoirs, tels que l'incinération, l'Arc électrique ou encore la possibilité de faire sortir un essaim d'abeilles de votre bras pour l'envoyer sur votre pauvre adversaire. Bzzt bzzt, motherfucker.
Le jeu offre une réelle diversité question armes. Chacun peut jouer à sa façon, c'est vraiment intéressant. Que ce soit plasmides ou armes " conventionnelles ", il y a de tout. Et c'est toujours foutrement hilarant de donner des coups de clé anglaise à un chrosôme quand il regarde pas. Bref Bioshock c'est du bon mangez-en.
Les ennemis sont relativement faciles à battre, mais la difficulté augmente grandement, et les boss sont parfois chauds à abattre. Sans mentionner l'effet de surprise qui joue 95% du temps contre vous, et qui dissuadera les plus faibles d'esprit d'entre vous de toucher à Bioshock faute de testiboules ( n'est ce pas, Yass ? ). Les combats demandant le plus de préparation sont sûrement ceux contre ces chers Big Daddies..

Sûrement la figure la plus emblématique de Bioshock, Big Daddy n'est autre qu'un humain à qui on a lavé le cerveau pour en faire le protecteur décérébré des Little Siters, petites filles qui ramassent l'ADAM sur les cadavres qui gisent un peu partout dans la ville. Les little sisters sont en fait les hôtes d'un parasite marin qui est à l'origine de l'ADAM, les scientifiques ont remarqué que le parasite était plus performant avec des jeunes hôtes de sexe féminins. Ce sont en quelque sorte les réserves d'ADAM de Rapture. L'histoire vous permet soit de les récolter, donc de les tuer et de se procurer leur ADAM, soit de les sauver, ce qui entraine moins de récompenses.
Pour pallier à leur vulnérabilité, les scientifiques ont créé le Big Daddy : génétiquement modifié, plus fort et plus rapide qu'une banal humain, cette machine à tuer est le compagnon aimant des Little Sisters, les protégeant au péril de sa vie. Chaque Little Sister est accompagnée d'un Big Daddy, un lien fort les unit. Le protecteur n'est pas agressif : il vous menacera de sa vrille, mais tant que vous ne touchez pas à la Petite soeur, il ne vous fera rien ( vous ne pouvez la sauver tant qu'il est dans les parages, et il est TOUT LE TEMPS dans les parages. ). Une fois énervé, il ne s'arrêtera pas tant que vous ou lui soit réduit en charpie, et j'espère pour vous que ce sera lui.
Sinon, le jeu n'a pas de game over : vous pourrez trouver des sortes de machines, des Vita-chambres, dans lesquelles vous réapparaitrez si jamais vous vous faisiez tuer.

3 - Graphismes et bande son

Plutôt que vous gueuler à quel point ce jeu est magnifique, je vais plutôt vous montrer. Screenshot pris en jeu, pas en cinématique.



Quand à la bande-son, elle est simplement fabuleuse, si vous avez cliqué sur les vidéos vous pouvez vous en rendre compte. La musique colle parfaitement à l'atmosphère du jeu, et parfois vous pourrez entendre des musiques old school, des années 30-50, qui donnent au jeu une ambiance très agréable. Malgré le fait que vous soyez dans une cité en ruine sous la mer et que vous vous faites attaquer par des psychopathes défigurés. Mais bon. C'est pas grave.
En tout cas, Garry Schyman a vraiment fait très fort pour cette OST. Je rajouterais quelques vidéos en fin d'article.

Bilan

Les plus :

- Une histoire intéressante, sombre et délicieusement psychopathe
- Un univers original, une société utopique tombée en disgrâce, des ennemis réellement nouveaux
- Des personnages géniaux
- Un gameplay vraiment marrant
- La bande son.

Les moins :

- C'est ultra-stressant. Vraiment.
- Il n'y a pas de multijoueur.
- C'est très dur de lui trouver des points faibles.

Et voilà, fin du spectacle. J'ai fait attention à mettre toutes les variantes du " cool story bro " en commentaires sur des autres articles, pour pouvoir hurler au repost au cas où. Je suis si intelligent. Hahaha. Sur ce, je retourne jouer à WoW, guudbai.


OST 02 - Welcome to Rapture

Spoiler :

OST 01 - The Ocean on his Shoulders

Spoiler :

Triste.

Sander Cohen's Outburst

Spoiler :

A un moment, Sander Cohen pense que vous jugez son art médiocre. Il s'énerve et vous envoie quelques chrosômes. La musique qui va avec est bandante.

PS : Je viens de poster, je changerais si j'ai merdé le bbcode.

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Posté le 23 Jun 2012, 20h 07min 01s par Geist