Retour au blog de Mara
Le lendemain, dix-huit heures. Remise de mes émotions (franchement, j’ai vraiment été gamine pour ce coup là…), je décide d’enquêter. Je suis prête, je sors, je ferme la maison (mais franchement, je me demande qui pourrait y aller) et monte sur ma moto. Je me dirige d’abord vers l’armurerie, se trouvant au sud, vers le marché (noir). Arrivée, je pose un pied à terre. J’ai d’ailleurs l’impression que la terre est gorgée de sang. Mais je me fais des illusions. Je rentre. L’homme fait des gros yeux. La belle Azraël (oui, je suis narcissique, un problème ?) vient voir un magasin paumé qui mériterait d’être détruit !? Il me regarde, une lueur malicieuse dans les yeux : -Que puis-je faire pour vous, Azraël. -Vous connaissez Allan ? -Allan quoi ? Me répond-il, comme si il y avait trois cent Allan dans l’Underground. -Un grand blond, aux yeux bleus et un bandana bleu. -Ah ! Lui. Qu’est-ce qu’il y a ? -J’ai besoin d’infos sur lui. Qu’est-ce qu’il achète ici ? -J’ai quoi en échange ? -Rien, mais si vous me donnez pas ces infos, vous aurez une balle logée dans le crâne. Il déglutit. -Bah… Il achète des balles pour un gun, j’crois que c’est un Walkyrie, truc dans le genre. Ah, ouais, quand même, un Walkyrie, c’est quand même gros. (Ce sont les Walkyrie, dans le jeu ça n’a pas le même nom mais comme j’ai oublié le nom…) -Et quoi d’autre ? Et pourquoi ? -Rien d’autre, mais je ne sais pas pourquoi. Je soupire. -Allez voir à une de ces bars où il traine, d’après des potes, il est pote avec le barman. -M’ci pour l’info. Je sors de la boutique et me dirige vers la « Groniche Salée ». Je m’arrête devant et rentre, touts les regards se tournent vers moi. Je reste confiante, car ce sont comme des animaux : Ils sentent ta peur. Mais de toute façon, je n’ai pas peur. Je frappe le poing sur le comptoir et crie : -Hey mec ! Le barman se tourne vers moi, hausse un sourcil, surprit puis me demande : -Oui ? -J’ai besoin d’infos. -Sur ? -Un gars au nom d’Allan. Je remarque qu’un frisson lui secoue l’échine. Je fais mine de pas le lui faire remarquer. -Qu’est-ce que vous voulez savoir sur le maître des Arans ? -Pardon ? Il éclate de rire, un rire rauque, fumeur, désagréable. -Vous connaissez la ville comme votre poche, presque toute les personnes qui y vivent, m’mazelle Azraël, mais vous ne connaissez pas les « Arans » ? - C’est quoi !? Il continu de rire. -Les Arans se sont les rebelles, ceux qui veulent combattre les Pokémons, évidemment. Je serre le poing. -Ce sont eux qui ont provoqué tout ça hein ? -A votre avis. Je me lève précipitamment. -Vous savez où il habite ? -Non. Je sors en courant, les nerfs en ébullition. Je vais le tuer. Lorsque je monte sur ma moto, une jeune fille me crie : -Attendez ! Je m’arrête. -Quoi !? -Je… Je suis une ex d’Allan (elle prononce sont prénom à l’anglaise, charmant) et je sais où il habite. -Où !? -Vers le centre ville, dans le grand immeuble, au sixième étage… -Okay ! Je pars en trombe. La jeune fille sourit. Elle appelle quelqu’un. -Elle arrive. -Parfait, répond la voix. J’arrive devant l’immeuble, pose ma moto et entre, lorsque, soudain, des gens se jettent sur moi. Ils sont quatre. Je me débats, mais rapidement, ils me prennent les bras. M’enfin, je réussis à me dégager. J’en flanque un à terre et comprime sa cage thoracique. Un autre vient par derrière, armé d’une batte de baseball. J’esquive le coup, lui arrache la batte des mains et l’assomme. Après avoir mis les deux restants KO, j’en soulève un, celui qui n’est pas évanoui, un p’tit jeune d’environs 19ans et qui a l’air assez con. -Qui êtes- vous !? Lui hurle-je. Il tremble comme une feuille. -Bah… Un mec nous a téléphoné et nous a dit que si on lui livrait « Azraël », il nous paierait une fortune. Il ne semble pas me connaître, j’éclate de rire. J’entends soudainement la porte d’entrée grincer. Je me retourne et je vois Allan. -Que s’est-il passé ici ? Dit-il à lui-même. Il me voit et reprit : -Holly !? -TOI ! Je lâche le débile profond et cours vers lui. Je le soulève par le cou, le plaque au mur et lui balance un coup de poing, qu’il arrête avec sa main. -Hey, Holly, qu’est-ce qu’il se passe ? -Je vais te buter. A cause de toi… Il serre les dents. -Je vais tout expliquer. -Ah, ouais !? BAH FAIS-LE ! Pourquoi tu l’as pas fait avant !? -Je… Je suis navré. -Ferme là, « maître des Arans ». Je le lâche. -Explique tout, tout de suite, avant que je change d’avis et que je t’explose la gueule. -Et si on allait discuter de ça devant quelques choses ? Je serre les poings et me force à respirer calmement. -D’accord. Il me sourit, je lui lance un regard noir et furieux. Il me prend le bras et m’emmène dans l’ascenseur. Nous arrivons au sixième étage. La salle est luxueuse, des canapés hors de prix sont posés devant un écran plasma (le copieur, le même que le mien…), un bureau sur lequel est posé un ordinateur, et devant la télévision, il y a une magnifique table basse. Il me fait asseoir devant la table basse et me demande ce que je veux boire. Je soupire et ne lui réponds pas. Il soupire à son tour et s’assied à côté de moi. -Ecoute, je peux tout expliquer. -Bah explique ! -Ecoute, les Pokémons nous traitent comme des merdes, alors moi tu vois, je supporte plus et j’ai créé les Arans. -Tu es un ex-Angel. -Exactement. Je me nomme Rujiel, pour te servir. Il éclate de rire puis redevient sérieux en voyant mes yeux. -Je ne voulais pas me battre pour ces choses tu vois ? -Qui a envie de ce battre !? -Toi ? -Non. - Alors, rejoins-nous ! -Crève ! Je me lève, lui balance un coup de poing dans le visage et part d’un pas tranquille. En descendant, je passe devant mes ex-futur-kidnappeur, toujours K.O. Je ris puis me dirige vers ma moto. Mon téléphone sonne, Allan. Je ne réponds pas et rentre chez moi.